lundi 21 avril 2014

2 au 13 avril - Guadeloupe , Pointe à Pitre

Aujourd’hui 2 avril, petite navigation pour se rendre aux Saintes.  Nous réussissons à faire de la belle voile, mais pas sur le bon cap.  Nous sommes obligées de finir à moteur.  Une fois au Saintes nous prenons une boule pour les trois prochaines nuits.   Nous planifions une petite excursion dans la baie à Pompierre pour le lendemain midi avec pique nique.  
Malheureusement le destin en a décidé autrement.  Normand a eu mal au cœur toute la nuit et au petit matin se plaint de mot de ventre aigu.  Je soupçonnais quelque chose de plus grave qu’une simple indigestion.   Après discussion avec Lise et Benoit, nous convenons que Normand doit voir un médecin et c’est urgent.  Lise appelle via la VHF le LSM afin de vérifier s’il y a un médecin sur l’île.  Ceux-ci, d’une grande gentillesse et courtoisie, nous dise d’amener Panache à quai et que Normand sera pris en charge par les ambulanciers et sera amené chez le médecin.

(Je n’ose pas imaginer l’opération d’accostage au quai sans la précieuse aide de nos amis Lise et Benoit de Vomo ainsi que Céline et Claude de Nenu-Farr.  Leur soutien physique et moral lors des jours qui ont suivis, fut incommensurable. Un immense merci pour leur soutien, leur compréhension et leur chaleureuse présence. Je m'en voudrais de passer sous silence la précieuse assistance courriel de Louise et Denis de Prana.  Louise de par sa formation d'infirmière, me traduisait les aléas du traitement appliqué à Normand.  Que cela fut rassurant et encourageant. Un gros merci.)

Le bateau fut amené à quai avec Benoit et Claude, moi je m’occupe de mon grand, et Lise et Céline attendent les amarres au quai.  10hre30 Normand sera amené à l’ambulance puis en route chez le médecin.   Jo étant très émotive demande à Lise de l’accompagner.  Le médecin fait son diagnostique, il croit une péritonite.  Il nous dit d’amener Normand à l’hôpital de Pointe à Pitre.  Il demande dans combien de temps pouvez-vous y être?  ‘’Cinq heures, nous sommes en voilier, et c’est à vingt miles des Saintes’’.  Celui-ci en réponse, prend son cellulaire et contacte le CHU (centre hospitalier universitaire) et demande un hélicoptère pour évacuation d’urgence.  On se rend à l’aéroport afin d’attendre l’hélico.  Elle arrive, le médecin à bord ré-évalue Normand, le met sur perfusion, et lui donne un calmant.  On le prépare pour la transportation.  Avec les médicaments administrés Normand est stabilisé et moins souffrant.  Cela est rassurant.  Mais l’hélico sera réquisitionné pour une autre urgence, un accident de la route impliquant un piéton et une motocyclette.    Pendant ce temps Lise et Jo retourne au bateau chercher des vêtements afin de se rendre à Pointe à Pitre en prenant le traversier, qui part des Saintes à 15hre30.  Benoit tient compagnie à Normand en attendant le retour de l’hélico.  Seize heures Normand part en hélico.  Nous en traversier.  Une fois arrivé à l’hôpital, c’est l’attente pour passer un scanner.  Minuit trente, le verdict tombe : occlusion intestinal.  Le médecin parle d’opération mais seulement après avoir essayé un traitement médical.  Celui-ci consistant à donner une chance au système digestif de se replacer par lui-même, avec assistance, de se remettre à fonctionner normalement.
Finalement dans la nuit de vendredi à samedi tout finira par passé naturellement.  Samedi Normand et moi étions heureux, comme des parents dont leur enfant vient de faire sa première selle sur son petit pot.  Mais nous étions surtout heureux d’entrevoir que tout se règle naturellement sans intervention chirurgicale.  Mais tout ce passe lentement et graduellement.  Étape par étape.  Normand est toujours branché avec son soluté qui le nourri et n’a rien avalé de liquide ou de solide depuis mercredi.   Puis dimanche matin le médecin informe Normand, que ce qui vient de se produire peut se reproduire à n’importe quel moment.  Alors autant le moral était haut hier autant il est passé sous la barre du zéro aujourd’hui.  Après discussion, Normand et moi en venons à la conclusion qu’il sera plus prudent pour Normand d’entrer au Québec et de continuer l’investigation.   Dès lors nous analysons la situation afin que Panache puisse se rendre à Grenade.  Et c’est ainsi qu’une amie à nous, Christiane Thuraine, est appelée à la rescousse, et qui se joindra à Jo pour amener à bon port Panache.  Christiane arrive à bord le 10 avril.  Normand quitte le 13 avril au matin.  Benoit propose d’amener Normand à la capitainerie, pendant que Jo prépare le bateau afin de quitter vers Roseau, en Dominique.  Parti à 6hre15 à moteur.  On fera la distance moitié sous voile et moteur.  Arrivé à 17hre15.  On prend un mouillage.  La nuit s’avèrera rouleuse.








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