Jeudi matin, 5 heures, l'ancre est levée et nous quittons Béquia.
La voile mécanique est à l'oeuvre car le vent, nous l'avons dans le nez. On fait cap à 31 degrés et le vent actuel oscille entre 60 et 70 degrés. La composant sud est ''back order'' pour le moment.
Le ciel est gris et toute l'île de St-Vincent est dans un nuage à perte de vue.
Le premier passage, Béquia- St-Vincent se fait donc voile et moteur. Nous passons sous le vent de l'île de St-Vincent et en conséquence encore moins de vent. C'est tellement tranquille que Jo va faire le transfert de photos et choisir celles qui iront sur le blogue. La pluie nous accompagne et le ciel est de plus en plus d'un gris que je qualifierais de menaçant. Étant protégé par l’île, les vents qui accompagnent généralement ces nuages, se rappellent malheureusement à nous au début du passage de St-Vincent - Ste-Lucie. La mer est très agitée. Le vent fort est dans notre nez. La grande voile a un ris et le moteur tourne à 2,000 tours minute afin de nous aider à avancer. Le ciel est encore plus menaçant et la pluie vient arroser le tout.
Puis après deux heures de ce régime, la mer se calme un peu et la composante sud vient nous rendre visite. Avec cette brise sud est, le soleil tente une percée entre les nuages qui se sont éparpillés. On peut mettre les imperméables au séchage, sortir le génois et éteindre le moteur. On file ainsi jusqu’à l'approche des deux Pitons de Ste-Lucie. Notre arrivée aux Pitons se fait sous un grain qui vient à nouveau laver le bateau et nous, par le fait même. Après le grain, le vent tombe, ce qui nous oblige à continuer grande voile et moteur. Nous arrivons finalement à Rodney Bay à 18h45 et jetons l'ancre. Ce fut une journée sportive et bien arrosé. Nous prévoyons rester ici le temps de se reposer un peu, faire des approvisionnements, des petits entretiens, faire le plein de diesel, eau et gaz propane. Nous attendrons une bonne fenêtre pour traverser en Martinique.
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