Trois heures A.M. le cadran sonne et c’est la mise en route
pour Guadeloupe. Normand prépare le café
et Jo fait une dernière vérification sur les éventuels projectiles qui pourraient
se promener lors de notre navigation. Le lunch est prêt et le souper également. Pour notre petit déjeuner, un délicieux pain
aux bananes, gracieuseté de Lise (Vomo).
Étant déjà face au vent, et comme il fait un peu noir, nous décidons de
lever la grand voile à notre mouillage.
Mais une fois la grande voile hissé, Panache lui, est déjà prêt à partir
et se dandine au bout de la corde de mouillage.
Et arriva ce qui devait arriver, la boule de mouillage passe sous le
bateau, derrière la quille. Et nous
voilà bien coincé. On veut larguer l’amarre
nous retenant au mouillage, mais celle-ci est twistée sur elle-même sur trois tours. On
défait finalement le bout relié à Panache, on défait les tours et ainsi nous
sommes libre. Panache, ainsi libéré, vogue
allègrement en direction de la Guadeloupe.
Il est quatre heures du matin.
Nous avons 70 miles à naviguer pour Deshaies. Les vents annoncés sont de 15 à 20 nœuds,
N.E. Avec une moyenne approchant les
cinq nœuds nous devrions arrivés vers dix sept heures. Avec les vents annoncés, ainsi que sa
direction, en partant de Névis, avec un
cap à 160°, c’est presque une droite ligne avec Deshaies, en passant sous le
vent de Montserrat. Après vérification
de l’état d’activité du volcan, deux sur cinq, nous optons pour passer sous le
vent de l’ile. Au départ, avec la grande voile et le moteur,
nous atteignons vite le sud de l’ile de Névis.
Une fois là, on déroule le
génois, on éteint le moteur et on borde les voiles. Ainsi bordé, nous réalisons vite que nous
sommes encore au prêt serré. Les vents
annoncés par la météo non pas été communiqués à ceux que nous avons. Par
ailleurs, la houle a fait également la sourde oreille, car elle n’est pas non
plus celle annoncé. Néanmoins nous
faisons avec ce que nous avons, pas questions de faire demi-tour. Malgré tout, nous faisons une bonne voile, à une vitesse respectable, mais en même
temps nous constatons que notre XTE augmente aussi au fur et à mesure que nous avançons. On réalise que l’on se fait déporter. Alors à 1.75 de XTE et rendu un peu plus haut que la pointe Nord de
Montserrat, on envoie la voile mécanique
afin de nous aider à réduire ce
XTE. Bon an mal an on se retrouve face
au volcan. C’est tout un spectacle. Seul l’odeur n’est pas transmis sur les
photos.
Rendu au sud de Montserrat, beau ciel bleu, et ici l’info
météo c’est bien rendu. Nous réussissons
à faire notre cap et la vitesse oscille entre les six et sept nœuds. Yes….En plus nous voyons la Guadeloupe au
loin. On est content se sera une belle
croisière.
Dix huit heures, on est assis dans le
cockpit. OUF. Que cette après-midi fut loin d’être une simple
petite croisière. Les grains qui se sont
succéder nous on fait réaliser que la voile est avant tout un sport. Un sport qui quelque fois est idyllique et d’autrefois
sportif. Aujourd’hui nous avons côtoyé
le sportif. Mais nous sommes contents d’avoir
eu ses conditions de navigation jour et non de nuit. Après une bonne nuit de sommeil, nous serons prêts
à repartir.
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